Dans une lettre datée du 24 novembre adressée au député de Gaspé, Stéphane Sainte-Croix, plus de cent médecins de notre région, demandent la suspension de l’application de la Loi 2 en raison des risques importants pour l’accès et la qualité des soins, selon eux.
Nous sommes plus de cent médecins exerçant dans le comté de Gaspé qui souhaitons attirer votre attention sur les conséquences préoccupantes liées à la mise en œuvre de la Loi 2, lit-on dans la lettre.
Parmi les principaux enjeux identifiés, il y a le fait de mettre en danger la sécurité des patients, le risque de fermeture de cliniques médicales en raison d’un fardeau administratif accru et d’une viabilité financière insuffisante, l’exode médical et départs anticipés à la retraite et la hausse du risque de découverture.
Nous croyons que la seule voie responsable consiste à suspendre l’application de la Loi 2 et à privilégier un arbitrage juste et équitable pour résoudre le conflit opposant le gouvernement et les médecins, lancent aussi les signataires de cette lettre en forme de cri du cœur.
Réponse du député
Dans un courriel envoyé à la salle des nouvelles de Bleu FM, le député Stéphane Sainte-Croix, a répondu ainsi aux médecins :
« Nous avons pris connaissance de la lettre des médecins et nous entendons les préoccupations exprimées. La période actuelle amène plusieurs changements, et il est important que toute l’information circule clairement. Le ministère et Santé Québec poursuivent d’ailleurs les échanges avec le réseau, notamment par une tournée régionale auprès des GMF et par les webinaires offerts aux fédérations médicales.
Les mesures prévues dans la Loi 2 continuent d’être expliquées et précisées, notamment en ce qui concerne la rémunération, les frais de bureau — dont l’application est reportée — et le rehaussement à venir du programme GMF.
Nous invitons les médecins à transmettre leurs questions aux équipes concernées afin que les implications réelles soient bien comprises. Pour ma part, je demeure attentif à la situation dans la région et je suis l’évolution du dossier de près. »






